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Loïc Blanchard, le journaliste du Télégramme a écrit un très bel article sur notre exposition Noir et Blanc.

« Ouverte au printemps dernier par l’artiste-peintre Christian Sanséau et Carine Guillo, la galerie « La Maison » organise en cette fin d’année sa première exposition collective. Tandis que les toiles « habituelles » du peintre sont toujours visibles au premier étage, le rez-de-chaussée est consacré à une déclinaison d’oeuvres de six artistes sur le thème du « Noir & Blanc ». Un « mélange des arts » où la peinture est représentée par l’hôte des lieux. Il y ouvre son jardin secret en présentant, fait rare, des toiles abstraites entièrement noires, travaillées au couteau. Un hommage à peine voilé, mais très réussi, à l’immense Pierre Soulages, le premier à avoir sublimé la lumière par son contraire absolu. Le maître ne renierait pas « l’élève ». Les dessins à l’encre de chine sont très présents, dans des styles très différents. Ceux du regretté Rémi Lacombe accueillent le visiteur à l’entrée. Classé « artiste singulier », l’auteur de BD (« La guerre des dieux »), disparu en 2010, enchâssait aussi ses visions urbaines dans des cadres de céramique colorée, aux formes géométriques.

 

Tour du monde à vélo


Tandis que Xavier Hortala tente de faire entrer dans un rectangle les corps stylisés de femmes aux formes généreuses, sa fille Maud présente son carnet de voyage « La petite reine en goguette ». Elle y raconte son tour du monde à vélo en cinq ans, et les recettes de cuisine qu’elle a pu y glaner. Le tout illustré de 230 dessins à l’encre, dont certains originaux sont exposés en regard du livre. De formats divers, les tirages argentiques du photographe parisien Pierre Bonard (sélectionné au festival « voies off » d’Arles 2017), présentent des prises de vue réalisées autour du Bono, sa commune natale. Un retour aux sources fécond, une « calligraphie de contrastes » où la poésie des bateaux voisine avec le jeu de la lumière sur l’eau et la végétation. Quant aux céramiques de Claudine Ruellan, elles sont disséminées un peu partout dans la galerie. Réalisés selon la technique de cuisson du « raku nu », galets bombés et totems élancés peuplent son « jardin d’hiver », où poésie et matière flirtent avec sensualité…  »

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