Claudine Ruellan

Claudine en plein travail

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Née en 1956 en Bretagne, Claudine RUELLAN étudie les Beaux-Arts à Brest, avant de s’envoler vers d’autres paysages océaniques où elle puise son inspiration.
Cette influence maritime est évidente dans ses collections de poissons, de galets colorés et de totems mais aussi dans ses contenants où on retrouve la douceur et le roulis des vagues, la transparence des eaux, du vert émeraude au turquoise.

« je cuisine les glaçures et les oxydes avec une pincée de jaune d’or ou un coulis de framboises (…) je joue avec le feu, entre maîtrise et surprise, entre excitation et abandon (…) J’abuse du carbonate de cuivre qui s’enflamme et m’offre des états de rouille, la beauté du temps qui passe » 


Pour l’exposition Noir & Blanc de l’automne, Claudine avait écrit un texte expliquant son travail :

« J ‘ai choisi pour cette exposition Noir&Blanc , la technique de cuisson du raku nu ; plus qu’une technique c ‘est le processus de création qui m ‘enchante ; je présente ici : jardin d hiver : une collection de galets , des tiges gelées par le froid et  l ‘arbre à poissons .

J ‘ai ecrit ces quelques mots sur ma collection  » galets en noir et blanc  »  :

Venir ou revenir à l ‘essentiel ,

la terre , l ‘épure , le naturel , l ‘unique …

Tel est mon propos : naissance du galet où se mêlent poésie et sensualité ..

Comme un coquillage ..

Au départ , deux formes évoquant le coquillage

comme deux valves qui se collent

se referment et se modèlent

le galet prend forme.

Comme l ‘air gonfle un ballon…

L ‘air est emprisonné

Se joue alors une gestuelle subtile

entre le dedans et le dehors :

le galet prend vie .

Comme le flux et le reflux de la vague ….

Le galet est caressé , lissé et poli

très doux , bientôt il luit .

Puis

le souffle de l ‘air sèche le galet

dans ses particules les plus fines .

Le galet se repose …

Comme un habit …

Nappé de deux couches ,

une engobe née de la chair même de l ‘argile

et d ‘un émail perdu ,

le galet traverse l ‘épreuve du feu …

Alors les deux peaux se déchirent et se décollent

comme une coquille d ‘oeuf sous l ‘eau froide ,

comme un travail photographique en noir et blanc

se révèle et se réveillent des craquelures

içi petits , resserrées , larges ,

là des petis pois , des petits points,

c ‘est la fumée qui dessine

et on imagine …nos paysages ..

le galet encore brulant , vibre ,

s’illumine et m ‘émerveille ;

un instant magique entre l ‘objet et

moi même

avant de faire rêver l ‘autre .